KAT DREAMS

Monday, July 05, 2004

Impensable mais Grec!

Lorsque,le 20 juin 2004, je pariais dans mon article intitulé : « Je rêve debout », j’étais certain que personne ne pouvait donner La Grèce vainqueur de L’Euro 2004.
Qui l’eût cru ? Et pourtant, ils l'ont fait. Membre de l'étroit cercle des équipes les moins cotées au début de ce championnat d'Europe, la Grèce vient de créer l'une des surprises les plus retentissantes de l'histoire du football en battant le Portugal (0-1) au terme d'une finale assez plaisante.

La Grèce, fidèle à elle-même, n'a rien inventé au Stade de la Luz de Lisbonne. Elle a réalisé un match impécable, d'une cohérence parfaite avec l'ensemble de son oeuvre : organisation rigoureuse, marquage individuel, don de soi, réalisme offensif, avec un nouveau but sur corner inscrit par le bourreau de la France, Charisteas, au plus fort de la deuxième période.
C'est une idée du jeu qui ne fait pas rêver. Championne d'Europe, l'équipe de Rehhagel n'est pas celle qui a le mieux joué au ballon au cours de cet Euro 2004. Elle n'en avait pas les moyens. Mais elle est celle qui a compris beaucoup de choses à ce jeu si complexe qui s'appelle le football, notamment qu'il se jouait en équipe, qu'il exigeait un courage physique et moral permanents, que seule une volonté de fer pouvait faire accoucher les ambitions.
Dans cette logique hellénique, les 11 de Grèce battront tour à tour : le Portugal en match d’ouverture (2-1), la France championne d’Europe en titre (1-0), la Tchécoslovaquie (1-0) et enfin, comme s’il s’agissait d’une confirmation, le Portugal par 1-0.
Le football d’argent est en train de sombrer. Dans cette modeste équipe grecque, il n’y avait pas de vedettes du type « Beckham, Vigo ou Zidane » mais des joueurs motivés, heureux de jouer au football comme ce fut du temps des « Pélé et Euzebio ». Ils auront imposé les vertus de l'organisation et de l'homogénéité face à des équipes mieux dotées en talents individuels.
La victoire de l’équipe grecque est un exemple, et il faut rappeler aux plus grincheux qu'elle n'est à ce jour entachée par aucune faute d'arbitrage, aucun but contestable, aucun comportement de bandit. Ce n'est peut-être pas un hasard si une équipe ainsi bâtie a triomphé d'une compétition qui aura vu tous les gros bras présumés, France en tête, s'en aller tôt pour s'être écarté de toutes ces vertus et ne compter que sur des joueurs cupides.

Il faut changer le football actuel et comme les grecs, faire triompher l’envie collective.
Bravo la Grèce !!

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